Crédit photo : The Grape Nation
Heidi Turzyn est la directrice des boissons du célèbre Gotham Bar and Grill, où elle a élaboré une liste de 800 sélections allant de 55 $ à 7 000 $. Avant de diriger le programme de l'établissement triplement étoilé d'Alfred Portale, elle a dirigé les programmes de vin et de bar des établissements David Burke dans tout le pays.
Mme Turzyn n'a pas toujours été une professionnelle du vin. Ballerine de formation classique, elle s'est d'abord installée à New York pour faire de la danse. Mais elle a été attirée par le monde du vin, une passion qui allait finalement devenir sa carrière.
Son parcours atypique et son ascension rapide dans l'industrie du vin ont attiré l'attention de plusieurs publications nationales. Mme Turzyn a été citée dans le Wall Street Journal, Forbes et Maxim, pour n'en citer que quelques-uns. Elle vient également de terminer la production de son cinquième vin dans l'Oregon : une collaboration avec les viticulteurs Ken Pahlow de Walter Scott et Louis-Michel Liger-Belair de Burgundy.
Pendant son temps libre, Mme Turzyn est bénévole dans une entreprise à but non lucratif, Wheeling Forward, qui contribue à améliorer la vie des personnes handicapées. Elle maintient son lien avec le monde de l'art grâce à son amour de l'hospitalité en organisant des galas et des événements pour des entreprises artistiques locales de New York. Heidi est certifiée par la Cour des maîtres sommeliers et possède un niveau avancé de l'IWSET.
Nous sommes en plein dans la période des fêtes de fin d'année. Quels vins buvez-vous et pourquoi ?
La saison des célébrations influence mes choix, d'autant plus que je sélectionne des vins différents pour chaque fête. En ce moment, avec le changement de temps, je bois des bourgognes rouges ; le Marsannay est l'une de mes appellations préférées. Pour le dîner de Thanksgiving, j'ai apporté du Blaufränkisch autrichien et des Pinots de l'Oregon. Tout au long du mois de décembre, j'ai bu du Côte-Rôtie, et en janvier, je passerai au Champagne de producteur, peut-être Eric Rodez.
Comment équilibrez-vous les sélections de vins à Gotham entre les demandes des consommateurs et les idées nouvelles ?
J'équilibre la liste avec des vins de référence classiques, des petits producteurs et des bouteilles audacieuses. Pour les vins audacieux, je recherche quelque chose de différent, mais indéniablement délicieux. Le Domaine du Pélican, dans le Jura, est l'un de mes préférés. Les vins sont propres et traditionnels, mais aussi différents et intéressants.
Comment la cuisine de Gotham influence-t-elle votre carte des vins ?
La cuisine de Gotham joue un rôle important dans l'élaboration de ma carte. J'utilise les vins au verre pour accompagner chaque plat de la carte. Je travaille en étroite collaboration avec le chef lorsqu'il crée un nouveau plat afin de trouver le meilleur accord. Au fur et à mesure que les plats changent, les vins de saison au verre changent. Pour ce qui est du reste de la carte, je dispose d'une liste bien équilibrée de grands producteurs du monde entier.
Quelle est votre bouteille préférée à moins de 25 dollars ?
J'en ai beaucoup ! Le Granbazán Albariño ou le Pernot-Belicard Bourgogne Blanc pour seulement 20 $. Je cherche un Riesling sec d'Allemagne ou d'Autriche. Hermann J. Wiemer, dans les Finger Lakes, en fait un très bon. Pour les rouges, un Cru Beaujolais ou un Alain Graillot Crozes-Hermitage.
Quel vin ou quelle boisson à bulles allez-vous déguster pour le réveillon du Nouvel An ? Et porterez-vous un toast à autre chose qu'à votre survie en 2017 ?
Pour le réveillon du Nouvel An, je siroterai un Krug 1995. Pourquoi ? Parce que c'était un beau cadeau et pourquoi pas. Je célébrerai tous les grands moments de 2017 et les nouvelles aventures passionnantes à venir en 2018.